Timon Koulmasis, jeune réalisateur de trente-trois ans, a voulu comprendre pourquoi la mère de son amie d’enfance est devenue une terrorise, comment l’orpheline qu’elle était, et qui ne s’en est jamais remise, a abandonné ses filles. Ulrike Marie Meinhof est un portrait intime de celle dont le nom est devenu un tabou familial pendant vingt-cinq ans. Le film est constitué de films amateurs, des textes de la journaliste, de ses interventions en public et à la télévision, et, surtout, des témoignages de ses proches, ponctués de quelques documents d’archives, pour mieux révéler le décalage profond entre la femme et l’image superficielle qu’en a donnée son époque. Elle n’est ni la caricature sanguinaire dénoncée par les médias ni la « martyre » décrite par certains militants.